La pandémie de COVID-19 et ses conséquences sont venues restreindre l’accès aux soins pour les patients aux prises avec des troubles d’usage et augmenter le nombre de surdoses mortelles en raison de l’apparition de nouvelles substances opioïdes sur le territoire du Canada et de l’augmentation de la contamination des drogues par le fentanyl.
Des ressources communautaires, dont l’organisme CACTUS Montréal, ont pris contact avec le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour exprimer leurs inquiétudes; leur clientèle, souvent désinsérée du système et méfiante envers les services médicaux, se trouvait dans un état de plus en plus précaire et devait vivre avec des problèmes de santé de plus en plus critiques.
Parallèlement à cette situation, les consultations par télésanté pour les patients de la clinique de médecine des toxicomanies se sont développées. Ce moyen de consultation a fait tomber plusieurs barrières qui limitaient l’accès aux services du CHUM (enjeu financier pour le transport, désorganisation, peur du stigma, etc.). Or, de nombreux patients se trouvaient en situation d’itinérance ou n’avaient pas accès à un appareil ou à une connexion Internet pour utiliser cette modalité de consultation.
En réponse à la crise des opioïdes actuelle, un nouveau partenariat avec l’organisme communautaire CACTUS Montréal a permis de créer une clinique virtuelle pour offrir des services aux personnes qui fréquentent les organismes communautaires. CACTUS a mis à la disposition de ses usagers un local, du matériel informatique et des intervenants pour qu’ils puissent consulter l’équipe de la clinique de médecine des toxicomanies. Les usagers ont donc pu profiter de l’expertise des professionnels du CHUM, avoir accès à un suivi comme tous les autres patients et commencer un traitement personnalisé rapidement.
Projet soumis par Sofiane Chougar, infirmier clinicien, assistant infirmier-chef
Autres contributeurs : Dre Suzanne Brissette et Dre Julie Bruneau
