La gestion des accès vasculaires à l’Hôpital général juif (HGJ) du CIUSSS-du-Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal se faisait, antérieurement, de deux façons : soit l’infirmière insérait un cathéter intraveineux périphérique (IVP), soit, dans les cas de veines « difficiles » ou de thérapie prolongée ou impliquant des produits irritants, une demande était faite au service de la radiologie interventionnelle pour l’insertion d’un cathéter central introduit par voie périphérique (CCIVP) par un médecin (environ 1300 par année). Les délais d’attente (de trois à cinq jours) retardaient les traitements ou les congés et menaient à de multiples essais d’insertion d’IVP, ce qui était souvent douloureux, endommageait davantage les veines et rendait l’accès encore plus difficile (cercle vicieux). De plus, il est reconnu que les CCIVP comportent certains risques d’infection, comme tout dispositif invasif.
Lancée en juin 2024, à la suite d’une formation, l’équipe d’accès vasculaire infirmière (une gestionnaire, une conseillère cadre et trois infirmières) insère trois dispositifs d’accès vasculaire sous échoguidage, permettant une meilleure visualisation des veines : les IVP, les CCIVP, et les IVP longs (un entre-deux, dit midline). Résultats : amélioration de la qualité des soins aux patients ayant des veines difficiles d’accès par la diminution radicale du nombre de tentatives, accès facilité aux soins car l’attente est maintenant réduite à entre 3 h et 16 h selon le dispositif, meilleure personnalisation de l’accès veineux selon les besoins des patients (utilisation plus judicieuse et économique du matériel grâce à l’introduction des cathéters midline et à l’échoguidage pour l’insertion), et, à l’aide de la technologie choisie (Sherlock3GC), élimination de la nécessité d’une radiographie pour confirmer l’emplacement d’un CCIPV.
Personne responsable :
Sonia Boccardi, coordonnatrice clinico-administrative, Direction des soins infirmiers