Le terme « spectre du placenta accreta » fait référence à l’adhérence anormale du placenta à l’utérus. Toutes les femmes ayant subi une césarienne sont à risque. Cette condition dangereuse peut entraîner des hémorragies sévères nécessitant des transfusions, l’admission aux soins intensifs, la prématurité, l’hystérectomie, voire le décès. Les conséquences sont moindres en cas de diagnostic précoce et d’approche multidisciplinaire incluant des experts.
L’incidence de cette pathologie est d’environ 1 cas sur 650 grossesses , et sa forte croissance est expliquée en partie par l’augmentation du taux de césarienne.
On prévoit qu’une césarienne-hystérectomie soit pratiquée entre les 34e et 36e semaines de grossesse pour équilibrer les risques maternels et néonataux. Si les femmes sont en travail, ont des saignements ou présentent d’autres complications, il peut être justifié de procéder à l’accouchement plus tôt.
Au cours des cinq dernières années au CHU Sainte-Justine, différents facteurs ont encouragé l’équipe en place à réévaluer la façon de traiter cette pathologie. Les spécialistes de médecine fœto-maternelle (MFM) et de chirurgie gynécologique avancée, les anesthésistes et les radiologistes travaillent ensemble pour assurer un diagnostic précoce et offrir une prise en charge rapide et adaptée. L’anesthésie régionale a remplacé l’anesthésie générale, ce qui diminue les risques, optimise le contrôle de la douleur et permet la présence d’une personne significative pendant la césarienne.
Un expert est venu enseigner une technique chirurgicale méconnue qui réduit les pertes sanguines, le temps opératoire et le taux d’admission aux soins intensifs. Cinq gynécologues maîtrisent maintenant cette technique.
Projet soumis par :
Andrée Sansregret, obstétricienne-gynécologue
Autres contributeurs :
Émily Bander, MD, FRCSC
Simon Benoit Dubé, MD, CM, FRCSC
Andréeanne Jodoin, MD,M.Sc, Cand. FRCSC
Suzy Gascon, MD, FRCSC
Diane Francoeur, MD, FRCSC
Élise Monceau, MD, FRCSC
Caroline Gauthier, MD
Janie Benoit, MDCM, FRCSC