6 avantages fiscaux du REER à découvrir

Les cotisations à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) effectuées pendant les 60 premiers jours de l’année peuvent servir à diminuer votre revenu imposable pour l’année précédente. Bien que populaire, cet avantage fiscal du REER est loin d’être le seul ! Angela Iermieri, planificatrice financière chez Desjardins, vous présente six façons inusitées de profiter de bénéfices parfois méconnus du REER.

1. Vos cotisations au REER pourraient vous donner droit à certains crédits et programmes sociaux

Tant au gouvernement fédéral qu’au provincial, l’admissibilité à de nombreux crédits et programmes sociaux dépend de votre situation et votre revenu net familial. Entre autres, c’est le cas de l’allocation canadienne pour enfants, l’allocation famille, du crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants et du crédit pour la TPS/TVH.

 

« La déduction de vos cotisations au REER diminue votre revenu net – vous pourriez donc redevenir admissible à certains crédits ou programmes sociaux ou encore, augmenter le montant des prestations. »

2. Vous pouvez cotiser à votre REER maintenant, mais reporter la déduction fiscale

Peut-être avez-vous subi une baisse de revenus temporaire en étant sans emploi pendant quelques mois ou en prenant un congé parental. S’il vous reste des liquidités et des droits de cotisations au REER inutilisées, vous pouvez cotiser à votre REER dès cette année pour générer du rendement immédiatement à l’abri de l’impôt, sans nécessairement diminuer votre revenu imposable tout de suite.

 

« Si vous prévoyez que votre taux marginal d’imposition sera plus élevé l’an prochain, reporter la déduction fiscale à ce moment générera une plus grande économie d’impôt. »

3. Le REER accélère l’effet des intérêts composés

Plus vous cotisez tôt, plus vos investissements ont l’occasion de bénéficier d’un effet multiplicatif. Avec le temps et une diversification d’investissements correspondant à votre profil, votre REER pourrait générer un rendement dont les gains peuvent être réinvestis : c’est l’effet du rendement composé. Ainsi, votre épargne et vos rendement croîtront à l’abri de l’impôt, tant qu’ils demeurent dans le REER. Cela accélère le « rendement sur le rendement ».

 

« Comme les rendements générés sur les placements à l’intérieur de votre portefeuille REER sont à l’abri de l’impôt, l’argent peut donc être réinvesti en entier et le montant total pourrait s’accumuler encore plus vite. »

 

Le temps joue en votre faveur. À titre d’exemple, avec des rendements similaires, un épargnant qui cotise 3 000 $ par année de 30 à 39 ans (soit 30 000 $ sur 10 ans) cumulera normalement un montant plus élevé qu’un autre ayant cotisé le même montant annuellement de 41 à 60 ans (soit 60 000 $ sur 20 ans).

Hypothèse basée sur un rendement composé de 5 % (60 % titres de croissance, 40 % titres à revenu fixe).

4. Vous pouvez investir les économies d’impôt générées par vos cotisations au REER

Lors de la production de vos déclarations de revenus, la déduction de vos cotisations au REER vous permettra d’obtenir des économies d’impôt, ainsi vous pourriez bénéficier d’un remboursement d’impôt. Si c’est le cas, pensez à utiliser cette entrée d’argent supplémentaire pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers.

 

« En utilisant votre remboursement d’impôt pour cotiser au régime enregistré d’épargne-études (REEE) de vos enfants, vous bonifiez le montant et profitez des subventions gouvernementales. Si vous disposez suffisamment de droits de cotisation, vous pouvez également l’utiliser pour garnir votre compte épargne libre d’impôt (CELI) ou prendre une longueur d’avance sur vos cotisations au REER de l’an prochain! »

5. Votre REER peut servir à financer votre retour aux études

Si vous ou votre conjoint effectuez un retour à temps plein aux études, le régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) vous permet sous certaines conditions d’utiliser votre REER pour financer votre projet. Vous aurez alors un maximum de 10 ans pour rembourser le montant retiré à même votre REER.

 

« Chaque personne peut retirer jusqu’à 20 000 $ sur un maximum de quatre années consécutives, mais pas plus de 10 000 $ lors d’une seule année. Un couple peut ainsi retirer jusqu’à 40 000 $ pour financer conjointement le retour aux études d’un des deux partenaires. »

6. Profitez de votre REER pour repartir à zéro en cas de séparation

Le régime d’accession à la propriété (RAP) n’est pas réservé qu’aux premiers acheteurs d’une habitation ni à ceux et celles n’ayant pas été propriétaires pendant les quatre ans précédant l’achat. Avec le RAP, votre REER pourrait aussi vous servir dans le cas d’une séparation, par exemple.

 

« Sous certaines conditions, une personne divorcée ou en fin d’union peut retirer jusqu’à 35 000 $ de son REER pour racheter à son ex-conjoint sa part de la résidence ou acquérir une nouvelle propriété. »

 

Consultez la liste complète des exigences au RAP sur le site Web du gouvernement du Canada.

 

Le REER peut s’avérer un outil financier pour préparer votre retraite et pour financer dès aujourd’hui certains projets de vie. N’hésitez pas à faire appel à votre conseiller. Selon vos aspirations, il saura vous guider et vous pourriez profiter de certaines de ces stratégies dès votre prochaine déclaration de revenus.

 

Source : Blogue Desjardins