14 mars 2022
Les récentes nouvelles à propos du conflit russo-ukrainien peuvent vous amener à vous poser des questions sur vos placements. Il est important pour nous de revenir sur les bases de l’investissement, car ces tristes événements peuvent susciter des réactions vives, ce qui est tout à fait normal.
Alors qu’il se déroule sous nos yeux en temps réel, ce conflit est d’abord un drame humain. Ces événements comportent aussi leur somme d’inquiétudes à propos des marchés financiers. Pour mieux comprendre ces enjeux, voici un article de Michel Doucet, vice-président, stratège d’investissement et gestionnaire discrétionnaire chez Desjardins Gestion de patrimoine.
La volatilité des marchés peut être un rendez-vous salutaire avec sa planification financière. Quelle est ma véritable tolérance au risque? Mon plan financier est-il adapté aux projets qui sont les miens? Et, par-dessus tout, il faut éviter de poser des gestes hâtifs en réaction aux événements. On ne laisse pas nos émotions prendre le dessus. L’argent, c’est géré froidement. Vendre dans la panique, c’est risquer de causer des dommages permanents à son patrimoine. Une fois désinvesti, difficile de deviner le bon moment pour réinvestir.
Historiquement, à part la Deuxième Guerre mondiale et les attentats du 11 septembre 2001 (qui coïncidaient avec l’implosion de la bulle technologique), les conflits ont un effet limité sur les bourses. Par exemple, il aura fallu 31 jours pour rebondir lors de la guerre du Vietnam et seulement neuf lors de la crise des missiles cubains. Les perturbations géopolitiques ont des répercussions généralement assez brèves sur les bourses. Donc, il faut garder son calme, ne pas céder aux émotions que provoque le drame humain qui se vit en Ukraine.
D’abord, il faut rappeler que les économies russes et ukrainiennes ne comptent respectivement que pour 3,2 % et 0,4 % du PIB mondial. Depuis le début de l’année, le TSX a fait un gain de 0,8 % en date du 7 mars 2022. Le S&P 500 a quant à lui encaissé un recul de 11,6 % pour la même période. La baisse moyenne intra-année (moyenne des plus fortes corrections) du TSX est de 16,5 % pour le TSX et de 14,5 % pour le S&P 500 depuis 1981. En d’autres mots, les variations du TSX sont loin de leur moyenne intra-année de recul. Tout comme pour le S&P 500.
« Le marché boursier est un dispositif permettant de transférer l’argent des impatients aux patients. » [traduction libre]
– Citation de Warren Buffett
Source : Nouvelle de Desjardins